Si les membres de Cure-Pipe cherchaient une autre bonne raison de continuer de faire de la musique en français, en voici une. La formation saguenéenne est au nombre des neuf demi-finalistes des Francouvertes, à Montréal, et ce à l’instar du groupe almatois Marie Céleste.
En février dernier, Thomas Dakin Perron parlait justement au Quotidien de ce penchant confirmé pour la langue de Molière, dans le cadre de la sortie de l’album J’avais, à la Saint-Valentin. Quelques semaines plus tard, le créateur derrière les chansons de Cure-Pipe n’entend certainement pas changer son fusil d’épaule, à la lumière de cette belle reconnaissance reçue aux Francouvertes, à une première participation.
« C’est notre label [Soluté Records] qui nous a inscrits. Tout le monde nous disait que c’était l’affaire à faire. […] Moi je n’avais aucune attente, et là on se fait prendre, puis on se rend en demi-finale, alors j’imagine que ça doit être positif », laisse tomber en riant l’auteur-compositeur-interprète au bout du fil.
C’est en vertu d’une prestation d’une trentaine de minutes, pas trop pratiquée d’avance, mais composée de neuf chansons bien maîtrisées par les musiciens, le 13 mars dernier au Lion d’Or, que le groupe saguenéen a mérité l’un des neuf billets pour les demi-finales.
« On a pris neuf de nos tounes qui vont le mieux, qui sonnent le mieux, et on a fait le meilleur show qu’on pouvait. En tout cas, dans la soirée, on a eu l’impression de faire bouger le plancher pas mal », partage Thomas Dakin Perron, précisant que lui et ses collègues ont misé sur leur dernier opus, J’avais, mais également sur le précédent, Le Pire, de plus en plus familier aux oreilles de certains.
S’il sait sa formation capable de « briser la baraque ben raide » le 17 avril pour la prochaine étape, une fois de plus au Lion d’Or, et qu’il ne dirait pas non à une finale au Club Soda ni au grand prix de 15 000 $, le chanteur de Cure-Pipe se réjouit déjà d’être parmi les rares élus choisis, sur les 21 appelés au départ. Tout comme de la visibilité qui vient avec ce pas en avant.
« J’ai rencontré une couple d’artistes qui étaient là le soir des préliminaires, qui sont venus me voir après, des artistes québécois que j’aime bien. Il y a Mon Doux Saigneur qui est passé me dire qu’il avait bien aimé le show, Alex Burger qui m’a jasé en ligne, Hubert Lenoir qui s’est abonné à moi le lendemain. Ça donne ce genre de visibilité là. »
La demi-finale, où les gagnants seront une fois de plus choisis à la fois par le public et un jury de l’industrie, accueillera une autre formation du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Soit le groupe almatois Marie Céleste.
« C’est de bons amis à nous. Ça fait du bien de voir qu’on crée de bonnes affaires au Saguenay », souligne Thomas Dakin Perron, dont le groupe lancera un vidéoclip pour la chanson Mouvement, ce vendredi.
Par Marc-Antoine Côté
Le Quotidien
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