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Photo du rédacteurSoluté Records

Le choix du hip-hop en français pour le Saguenéen Wellsito

Par Daniel Côté, Le Quotidien |8 novembre 2023



« C’est un nouveau départ », annonce Wellsito à l’autre bout du fil imaginaire. Après avoir fait ses gammes dans le hip-hop à Arvida, le voici qui poursuit cet engagement à Montréal, à la faveur de ses études universitaires en communication. C’est ce dont témoigne le simple intitulé Frissons, offert depuis quelques jours sur la plupart des plateformes.

Signe des temps, l’enregistrement a été effectué au studio TooSik, dont la notoriété est grande au sein de la mouvance hip-hop. « Le son est de qualité supérieure », confirme celui qui se nomme Simon Wells en temps ordinaire. Ça tombe bien, puisque le texte de la chanson évoque le besoin, chez le narrateur, d’aller au bout de ses capacités. « Ça parle de mon envie de vivre hors du Saguenay, une région que j’aime, mais dont je devais m’éloigner pour voir autre chose. En même temps, Frissons évoque le fait que j’ai de grandes ambitions dans la vie. Ça parle de viser très haut », fait observer Wellsito, qui se donne quelques mois encore pour préparer son prochain EP.


Comme le laisse entrevoir le premier simple, dont la facture musicale est à la fois douce et séduisante, cet enregistrement marquera un virage en ce qui touche la langue d’expression. Le français prendra le pas sur l’anglais, un choix facilité par l’accueil réservé à Plus seul. Cette composition faisait figure d’exception sur le premier album de l’artiste, Mental States, mais n’était pas passée inaperçue.

« Puisque c’est la pièce qui a le mieux fonctionné en termes de diffusion, ça m’a encouragé à poursuivre dans cette veine. Ça m’a aussi fait voir qu’en français, je pouvais aller plus loin dans la réalité et plus profondément en moi-même. En même temps, pour la plupart des gens, c’est plus facile de saisir de quoi je parle », énonce Wellsito. Même s’il a commencé à faire du rap en 2019, en compagnie de ses amis du secondaire, c’est pendant la crise sanitaire que ce passe-temps lui a fait miroiter tout son potentiel. « Quand c’était la COVID, je me suis mis à faire de la musique plus sérieusement, raconte le chanteur. C’est devenu une passion et je me suis mis à travailler avec Soluté Records, qui est toujours ma maison de disques. » Revenant au futur EP, qui pourrait sortir l’été prochain, il comprendra moins de dix compositions, ce qui lui donnera le temps nécessaire pour les peaufiner. « Le son sera québécois, tandis que l’approche musicale est bien définie, rapporte Wellsito. Ce qui me reste à faire, c’est cerner quelle devrait être la direction artistique au niveau de l’image. Les clips, entre autres. »

Quant aux réactions générées par Frissons, elles ont rassuré celui qui n’avait pas pondu de nouveau matériel depuis 18 mois, une éternité à l’ère des médias sociaux. « Les retours sont tous positifs », se réjouit le principal intéressé.


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