Marc-Antoine Côté | Journal Le Quotidien, 23 mai 2024
«Tant qu’à aller à l’autre bout du monde, on a voulu monter de quoi d’impressionnant», résume candidement Thomas Dakin Perron. Il fait référence au spectacle, surtout composé de nouvelles chansons, que la formation saguenéenne Cure-Pipe prépare depuis quelque temps déjà, en vue de sa tournée européenne, au début du mois de juin.
Il s’agit d’une belle première. Tant pour la formation, qui ne s’était jusqu’ici pas trop éloignée du Québec, que pour la maison de disques Soluté Records — saguenéenne elle aussi —, qui vivra simultanément son baptême de feu sur le Vieux Continent, à travers ses protégés.
Grâce à une collaboration avec l’agence Maison rouge et Live Nation, de même qu’à un soutien financier de la SODEC, elle envoie les membres de Cure-Pipe faire une percée en France et en Belgique, avec cinq concerts prévus dans les villes de Montreuil, Bruxelles, Paris et Liège.
«Moi je ne considérais pas tant que c’était faisable, jusqu’à temps que Soluté Records nous arrive avec ça. C’est en particulier grâce à Vincent Bélisle [le directeur général]. Quand il nous en a parlés, nous on était comme: “ça se peut pour vrai?”», raconte le chanteur et compositeur Thomas Dakin Perron.
Mais une fois que lui et ses comparses ont compris que ça se pouvait bel et bien, ils se sont vite mis au travail, question de tirer pleinement profit de cette occasion. «On a pratiqué pas mal ces derniers temps, on a monté un show full serré. On est prêt, je suis fier de ce qu’on va présenter.»
Il s’agit d’un spectacle différent de tous ceux présentés avant, poursuit l’auteur-compositeur-interprète originaire de Jonquière-Nord, notant qu’on y entendra surtout de nouvelles chansons.
Du «gros rock garage, vraiment intense», question de faire bouger et de laisser «une grosse première impression» en Europe, où Cure-Pipe a déjà attiré l’attention de plusieurs personnes, via la plateforme Spotify.
«En faisant de la musique francophone, ça atteint des audiences comme celles-là, même si c’est à l’autre bout du monde. J’ai été surpris de voir qu’il y avait du monde qui nous suivait. Des gens que je ne connais pas du tout, qui ne font pas partie de mes quelques amis français, et qui ont l’air contents qu’on vienne faire des shows», se réjouit Thomas Dakin Perron.
Ces mélomanes européens seront parmi les premiers à avoir un avant-goût du prochain album de Cure-Pipe, à venir à l’automne.
Comme les extraits qui seront lancés d’ici là, en même temps que quelques vidéoclips, le laisseront entendre, il s’agira d’un opus pesant. Avec des airs de «retour aux sources».
«À nos débuts, c’était du gros rock punk garage intense, et c’est un peu un retour à ça. Comparé aux affaires synth pop que j’ai faites dernièrement, là c’est vraiment très gras. On se fait souvent parler du son du Lac, et je pense que j’ai tapé un peu dedans. C’est du gros rock garage fuzzy», prévient Thomas Dakin Perron.
Lui et le reste de la formation, complétée par Ingrid Pineault, Marc-Antoine Mackin, Gabriel Renald, Laurent Léveillé et William Carrier, devraient lancer ce prochain album à Jonquière, quelque part à l’automne. Mais d’ici là, ils se rendront en Gaspésie notamment, avec leurs confrères de chez Soluté Records, Dogo Suicide. Puis ils auront l’honneur de clôturer le festival La Noce, lors de l’after du samedi 6 juillet à La Nuit des Temps de Chicoutimi.
Mais pour l’heure, Thomas Dakin Perron et sa bande ont surtout la tête à l’Europe, eux qui s’envoleront jeudi prochain pour la France.
«Il s’agit d’une belle marque de reconnaissance pour Thomas. Il travaille de façon acharnée depuis des années pour trouver un son original, sans jamais tomber dans la facilité. Avec ses succès de la dernière année, on a eu la confirmation qu’on a bien fait de le signer dès le début. Son talent et sa présence impressionnent les mélomanes partout où il va. On est extrêmement fiers qu’il prenne autant son envol», affirme de son côté Vincent Bélisle, directeur général de Soluté Records.
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